Petit message de dernière minute : l'atelier de ce mercredi est annulé ! (L'animateur est malade)

Il reprendra normalement la semaine prochaine, mais nous vous tenons au courant ici ou sur la page facebook ( Ravage )

Bonjour amis lecteurs et artistes,

tout frais tout beau, le numéro 5 parait cette semaine ! Son thème en était le rêve et nous espérons qu'il vous ravira. N'hésitez pas à nous envoyer des commentaires, des retours ou - pourquoi pas - des propositions de textes et d'oeuvres à : ravage.magazine@gmail.com

Le pdf du magazine est disponible ICI

Vous pourrez retrouver le magazine dans les villes suivantes :

Louvain-la-Neuve : dès cette semaine (mardi après-midi)

sur le campus de l'UCL : au Socrate, à l'Erasme, au Montesquieu et au More

au Centre Audio-Visuel de l'IAD

à la Duc et à la Ciaco site de la ciaco

chez Libris Agora site de Libris Agora

au café citoyen l'Altérez-vous site de l'Altérez-vous

Les numéros seront distribués dans ces villes dans les semaines qui viennent :

Bruxelles :

sur le campus de l'ULB, dans la faculté de lettres

sur le campus de Saint-Louis

à l'UOPC site de l'UOPC

à la librairie Le rat conteur/A livre ouvert site de A livre ouvert / Le rat conteur

aux Halles de Schaerbeek site des Halles de Schaerbeek

Namur :

sur le campus des FUNDP, dans la faculté de lettres

au café littéraire le Coin aux étoiles page facebook du Coin aux étoiles

Liège :

sur le campus de l'Université de Liège

Arlon : ce week-end

à la librairie La lettre écarlate blog de La lettre écarlate

Bonjour à tous !

Bonne nouvelle, les ateliers d'écriture reprennent ce quadrimestre !

Ils auront lieu au café l'Altérez-vous, à Louvain-la-Neuve, tous les mercredis de 17h à 19h. Le premier atelier sera déjà ce mercredi 6 février !

N'hésitez pas à passer, ne fut-ce que pour une séance, si l'écriture vous tente mais que vous voulez être un peu encadré ou partager votre expérience de l'écriture avec d'autres passionnés... ;-)

Prévenez-nous par mail si vous comptez vous y inscrire pour tout le quadrimestre, pour qu'on puisse prévoir plus ou moins le nombre de participants : ravage.magazine@gmail.com

En espérant vous y voir nombreux, 

Félie, pour Ravage

Le dernier atelier d'écriture du quadrimestre a eu lieu ce mardi 11 décembre, c'est l'occasion pour moi de faire le point sur ce premier quadrimestre de nos ateliers d'écriture et de vous partager ce petit compte-rendu de ces 8 séances. 

Parmi les tables vides ou au contraire entourés d'une foule bruyante de conversations joyeuses, nous occupons une table, un verre à côté de chacun. Certains sont venus dès l'heure dite - 17h - certains arrivent tout juste de leur dernier cours de la journée (8h de cours d'affilée, c'est épuisant !), tous ont des bics dans les mains et des mots couchés sur les feuilles devant eux. La poésie réglée, libre, le théâtre, les lettres, les nouvelles...on a tout essayé, tout discuté, partagé. Il nous reste nos textes, et le souvenir d'une expérience où la confiance et l'hésitation avaient leur place, mais où, au final, on en venait quand même à écrire quelque chose, rien qu'un petit quelque chose et ce même si on avait l'impression de ne pas y arriver, pour le geste. Pour essayer. Pour recommencer. Pour "se trouver un temps pendant la semaine où on est sûr qu'on écrira".

Au final, la qualité n'est pas ce qui comptait, seulement l'expérience sous les consignes de l'animateur et le fait qu'à côté de vous, l'autre, il écrit aussi...

Ravage a décidé de retenter l'expérience le quadrimestre prochain :

Surprenez-vous, venez essayer l'écriture à un de nos ateliers, toutes les semaines à l'Altérez-vous !

L'horaire du deuxième quadrimestre et la date de la première séance vous seront communiqués durant les "vacances" de Noël. 

Chaque séance est consacrée à des exercices portant sur une pratique différente. Si le théâtre ou la nouvelle vous passionnent particulièrement et que vous n'avez jamais osé essayer, rien ne vous empêche de participer aux seuls ateliers qui vous intéressent ! Nous vous communiquerons le programme pendant les vacances.

Mais notre animateur est très ouvert et calquera surtout celui-ci sur vos attentes, donc n'hésitez pas à nous envoyer un mail avec vos envies particulières. ;-)

Bonnes vacances et/ou blocus !

Félie, pour Ravage

Cette composition d'un texte accompagné d'une photo a été publiée en noir et blanc dans le numéro 4, mais il nous semblait dommage de ne pas vous faire profiter de la version colorée ; la voici donc : 

Si pour nous, clichés, l’éphémère est par essence éternel, l’image figée renvoyée par notre capture ne saurait pour autant être qu’illusoire. Sous nos regards échangés aux croisées d’univers mitoyens, la candeur de notre jeunesse côtoie le masque âpre d’une fin inéluctable et pourtant distanciée; le reflet d’un cap incertain, d’un miroir gelé que malgré le poids du temps, il nous est impossible de briser. De là notre superbe, notre dédain pour cette fuite sans fin, cet abîme éternel qui s’ouvre à nous sans jamais nous happer. Le temps voit ainsi son œuvre soumise au bon vouloir du démiurge photographe. Engrêlés par cette prison dorée qui a su s’absoudre du marasme dévastateur de l’horloge, et de la faconde enjôleuse de ce temps qui s’oublie, nous voici relayés au rang d’insipides statues de cire.

Sans crier gare, la beauté de nos jeunes années nous a peu à peu aveuglés, pour finalement devenir notre carcan. Comme une preuve irréfutable du cruel instantané que le photographe érige en album-photo de la vie, nos regards insouciants semblent déjà vite éclipsés par la force et l’éclat des portraits de nos homologues ayant pour leur part vécu. Et, par-delà la simple divergence de trajectoire, il nous faut à présent tenter d’exister dans l’ombre de cette diagonale accomplie, puisque nos traits ingénus jouxtent d’ores-et-déjà le marbre statuaire du crépuscule de la vie.

Miroirs immuables et sans relief d’un temps désabusé, éphémères reflets d’une beauté sans âge, rendue froide par la complainte de l’oubli, il nous faut donc sans scrupules nous asservir de la nostalgie magnifiée de nos pairs, ou de la masse anonyme des possibles qui harcèlent nos auteurs, si nous voulons resplendir à nouveau à défaut de jaunir. Astreints au voile sépia venu obscurcir le cliché, il nous faut donc solliciter l’altérité du créateur, pour que le photographe donne à nouveau vie à moi, et suscite un nouveau moi, … un nouvel émoi.

Photo de Manu Kodeck (LLN)

Texte de Julian Payasa